Bouquets d'images . Programme de films courts . Vitrine du Plaza

La Vitrine Cinéma

Bouquets d’Images

La Fondation Plaza dédie une des vitrines du Mont-Blanc Centre, à l’entrée du Plaza, aux images en mouvement visibles de toutes et tous, la journée ou le soir, le temps d’une flânerie ou d’un rapide passage.

La programmation de la Vitrine du Plaza évoluera au fil des mois jusqu’à la réouverture du cinéma.

De 8h à minuit.

Bouquet d’Images

De la naissance du cinéma à aujourd’hui, les fleurs sublimées par la caméra fascinent le regard. Ce programme de 13 films en forme de bouquets d’images célèbre la magie de l’épanouissement des fleurs, la beauté des jardins sauvages, la vivacité des bourgeons imprimés ou l’étrangeté des pétales déconstruits par les images qui les animent. Étamines, pistils, tiges, feuilles, pétales et racines deviennent les protagonistes de cette chorégraphie florale autour de laquelle on tourne pour composer un bouquet filmique d’images précieusement cueillies. 

Bouquets d’Images montre des courts métrages de différentes natures, des vidéos expérimentales, en passant par des trésors peu connus de l’histoire du cinéma. Tous les éléments de ce bouquet constituent une explosion de couleurs et de matières qui révèle tantôt la fascination de la texture des images en argentique, une critique néo-romantique de la résistance, la survie du monde végétal, fascinant mais fragile, ou encore le simple plaisir de voir des fleurs éclore sous nos yeux.

Un programme jouissif qui célèbre la puissance des images à travers 125 ans de fleurs au cinéma.

Delphine Jeanneret, programmatrice et curatrice de films

Programme

La fée aux choux de Alice Guy (France, 1896, 1’, noir/blanc, 35mm digitalisé, muet)

Dans un jardin, une fée salue le public et récolte des bébés dans des choux : en supprimant les roses traditionnellement censées faire naître les filles, Alice Guy prône en filigrane l’égalité entre les sexes. Première fiction réalisée par une femme.

Glimpse of the Garden de Marie Menken (USA, 5′, 1957, couleur, 16mmdigitalisé, sonore)

Exploration subjective, lyrique et sensuelle d’un jardin de fleurs, en très gros plans créant un flash d’harmonies colorées.

The Kiss de John Smith (UK, 1999, 5’, couleur, digital, sonore)

L’observation du développement contraint d’une fleur sous serre. La croissance organique est progressivement dépassée par un processus mécanique plus sinistre.

La fée aux fleurs de Gaston Velle (France, 1905, 1’, couleur, 35mm digitalisé, muet)

Une jeune femme en costume de Marquise de Pompadour fait pousser des fleurs spontanément à sa fenêtre, à l’aide d’un arrosoir magique. Les trucages sont réalisés par Segundo de Chomón.

How Flowers Never Became A Food Group de Charlotte Clermont (Canada, 2017, 5’, couleur, digital, sonore)

Une construction poétique et fragmentée d’images et de textes suggère l’échec et la désillusion du romantisme.

The Birth of a Flower de Percy Smith (Grande-Bretagne, 7’, 1910, noir/blanc, 35mm digitalisé, muet)

Des photographies en accéléré capturent la poésie des fleurs ouvrant leurs pétales à la lumière : jacinthes, crocus, perce-neige, fleurs d’oignon napolitaines, narcisses, lys japonais, anémones de jardin et roses.

Posthaste Perennial Pattern de Jodie Mack (USA, 2010, 3’, couleur, 16mm, sonore)

Les fleurs qui défilent rapidement et les chants d’oiseaux du matin relient l’intérieur et l’extérieur, entre design et nature.

Amaryllis – a Study de Jayne Parker (Grande-Bretagne, 2020, 7’, couleur, 16mm digitalisé, sonore)

Tourné en 16mm, le film propose une observation poétique et douce des fleurs d’amaryllis, pistil, étamines, anthères et pétales… la nature vibrante de la couleur.

Bouquet 1-10 de Rose Lowder (France/Pérou, 11′, 1994-1995, couleur, 16mm digitalisé, silencieux)

Dix films courts composent un bouquet filmique d’images cueillies dans un même site, à des moments différents.

Tulipa de Karø Goldt (Allemagne, 2008, 3’, couleur, digital, sonore)

Karø Goldt aborde la question du pictural et du temps avec les moyens de la photographie et du cinéma. Tulipa tire son origine de la photographie numérique d’une fleur et se concentre ensuite sur les interactions formelles entre la couleur et le son.

Shades of Safflower-dyed Celluloid de Kayako Oki (Japon, 2016, 10’, couleur, 8mm digitalisé, sonore)

Kayako Oki a collé directement des graines, des feuilles et des pétales de carthame directement sur la bande de film Super 8. Elle y a également fixé des pigments de couleur.

Atomic Garden de Ana Vaz (Portugal, 2018, 8’, couleur, 16mm digitalisé, sonore)

Ce film est une réflexion stroboscopique sur la transmutation, la survie et la résilience de myriades de formes de vie face à la toxicité.

Inflorescence de Nicolaas Schmidt (Allemagne, 2020, 8’, couleur, digital, sonore)

Conceptualisation romantique d’une fable sur la résistance et la redondance ou sur l’ambivalence de la vérité, des rêves, de la vie et de l’amour.